La posture thérapeutique
- Angélique Maât
- 25 avr.
- 13 min de lecture
Bonjour à toi qui lis ces lignes aujourd'hui 🌿
Aujourd’hui, je vais aborder un thème qui me tient particulièrement à cœur, un sujet essentiel mais trop rarement questionné : la posture du thérapeute.
Sache avant de commencer que si tu souhaites plutôt écouter ce qui va suivre, je t'invite à écouter l'épisode 2 du podcast Sauvage & Sacrée sur spotify 🎧
Parce que dans un monde où l’on parle de plus en plus d’accompagnement, de guérison, de coaching, de soins énergétiques ou d’espaces sacrés, il est primordial qu’on prenne le temps de poser des bases solides.
Et ces bases, elles commencent par la posture intérieure de la personne qui accompagne.
Pourquoi choisit-on d’accompagner les autres ? Quelles sont les raisons qui motivent ce choix? Et surtout, quelles peuvent être les dérives quand on ne fait pas un travail d’introspection en amont ?
C’est toutes ces questions que nous allons aborder dans ce post
.
Loin d’être une attaque, celui-ci est une invitation à la réflexion, à prendre du recul sur sa pratique et la remettre en question si besoin.
Alors, si tu es thérapeute, future thérapeute, accompagnante ou simplement curieuse de ce qui se joue dans l’espace d’accompagnement, installe-toi confortablement car on part ensemble pour plusieurs minutes de réflexion, d’ancrage et, je l’espère, d’inspiration 🌟
Tu le sais, ici on parle avec authenticité et sans langue de bois, mais toujours avec bienveillance et respect, et surtout, sans jugement aucun. Belle lecture ☀️
Qu’est-ce que la posture thérapeutique?
Commençons d’abord par comprendre ce qu’est la posture thérapeutique.
Selon Carl Jung, la posture thérapeutique, c’est la manière d’être du thérapeute dans la relation d’aide : une présence consciente, régulée, empathique, et alignée avec ses propres limites.
Elle implique une écoute sans jugement, un cadre sécurisant, et une disponibilité intérieure.
Au delà d’un savoir faire, il s’agit avant d’un savoir-être.
En effet, toujours selon Jung, " la thérapeute est aussi en thérapie ", c’est-à-dire que la thérapeute est impliquée dans le processus et ne peut donc pas être neutre.
Elle est là, en relation. Elle se transforme aussi. Jung parlait même d’“effet thérapeutique mutuel” : c'est-à-dire que le processus de guérison traverse autant la personne accompagnée… que l’accompagnante.
Richard Schwartz, ou encore Peter Levine, appuieront les propos de Jung en expliquant que la posture thérapeutique, c’est avant tout une présence incarnée, régulée et centrée.
Schwartz, par exemple, parle du Self du thérapeute. Un espace intérieur depuis lequel on agit avec curiosité, compassion, calme et clarté. Il indique que si ne nous sommes pas ancrées dans cet espace-là, alors nous risquons de partir dans la relation d'aide depuis nos propres blessures, nos projections, ou nos besoins d’être utile.
La chercheuse et clinicienne Pat Ogden, fondatrice de la Sensorimotor Psychotherapy, parle elle aussi de posture régulée.
Il s’agit d’être en contact avec son propre corps, son souffle, ses ressentis, tout en étant à l’écoute de l’autre. C’est ce qu'elle appelle une "posture de co-régulation".
La philosophe et psychanalyste Anne Dufourmantelle, quant à elle, explique que “le soin ne peut exister que dans un espace de confiance et de risquel”. Ce qui signifie que la posture thérapeutique, c’est aussi risquer dans le sens oser : oser être là, avec ses limites, oser dire “je ne sais pas”, oser être touchée, sans être emportée, ni submergée par ses émotions ou la situation.
En résumé, la posture thérapeutique, c’est :
une présence consciente à soi et à l’autre,
savoir tenir un espace sécure
une écoute sans jugement,
une capacité à réguler ses émotions,
et une humilité constante face à ce qui émerge, en soi et en l'autre.
C’est une posture mouvante, vivante, jamais figée, qui se construit dans le temps, au fil de l’expérience, des remises en question de sa pratique professionnelle, et surtout, d’un travail personnel profond. Parce qu’on ne peut pas accompagner de manière totalement objective, là où on n’est pas allée soi-même.
Pourquoi choisit on d’aller aider les autres?
Maintenant que nous avons vu, dans les grandes lignes, ce qu’est la posture thérapeutique, je vous invite à vous poser cette question: “pourquoi choisit on d’aider les autres? Pourquoi ai-je choisis d'aider les autres?".
C’est question est importante, car elle va déterminer la manière d’agir de la thérapeute, ainsi que sa prise en charge thérapeutique future.
Au cours de mon expérience, la réponse que j’ai le plus entendu, et que j’ai moi-même donné dans mes premières années en tant qu’éducatrice c’est: par passion.
On parle également de vocation sincère, qui suppose qu’une personne ressente un appel profond à aider les autres, sans attente de reconnaissance ni besoin inconscient de réparer ses propres blessures.
La notion de vocation sincère est souvent brandie comme une évidence chez celles et ceux qui se tournent vers les métiers de l’aide.
On entend des phrases comme : « J’ai toujours su que je voulais aider », « C’est un appel du cœur », ou encore « Je veux redonner ce que j’ai reçu ». Ces intentions sont belles, touchantes, profondément humaines. Mais elles méritent d’être regardées avec un peu plus de nuance et de profondeur.
En effet, si ce mouvement semble venir de l’intérieur, d’un lieu exempt de calcul, de besoin de reconnaissance ou d’ambition personnelle, peut-on vraiment affirmer qu’elle est exempte de toute motivation personnelle ?
La vocation repose sur un désir profond d’agir dans un domaine qui a du sens pour soi. Pour certaines, elle semble innée : un attrait spontané pour l’accompagnement, la transmission, le soin. Mais cette sincérité ne signifie pas absence totale d’enjeux personnels.
Selon Alice Miller, dans Le drame de l’enfant doué (1983), beaucoup de personnes engagées dans l’aide aux autres ont, dans leur enfance, été valorisées pour leur capacité à répondre aux besoins des adultes ou des autres enfants de la fratrie, au détriment de leurs propres ressentis et de leurs propres besoins.
Elles ont appris à vivre et/ou survivre en devenant utiles. Devenues adultes, elles reproduisent ce schéma dans des métiers du soin ou de l’accompagnement.
L’élan d’aider n’est donc pas toujours aussi altruiste qu’il en a l’air : il peut être une répétition inconsciente d’un mécanisme de vie/survie.
Cette "sincérité" peut être nourrie par un attrait réel pour l’humain, une fascination pour la complexité de l’âme, une envie de contribuer à un monde plus doux. Mais elle n’exclut en rien les conflits internes, les blessures passées, ni les biais inconscients.
La question à se poser ici serait, non pas “ai-je une vocation”, mais davantage “suis-prête à la questionner?"
Au delà de la vocation sincère, il se peut que l’on choisisse, de manière plus ou moins inconsciente, d’aller vers l’aide à l’autre, pour réparer ses propres blessures, on parle alors de réparation personnelle.
Jung l’avait déjà mis en perspective et parle du concept du "guérisseur blessé". Il dit à ce sujet:
"Seul un médecin blessé peut véritablement soigner. Mais il ne doit pas être aveugle à sa propre blessure, sinon celle-ci deviendra une source de contamination." — Jung, 1951, Fundamental Questions of Psychotherapy
Cette idée est puissante, et suppose une prise de conscience.
Sinon, on risque de rejouer sa blessure à travers le patient, comme l’explique aussi Alice Miller dans son livre :
"Les thérapeutes qui n'ont pas exploré leur propre enfance risquent de reproduire avec leurs patients les schémas de domination et de soumission." — Miller, 1983, Le drame de l’enfant doué
En d’autres termes, porter des blessures n’est pas un problème en soi, ne pas les mettre en lumière peut le devenir.
L’idée ici est donc d’en avoir conscience, pour les mettre au travail afin de ne pas entretenir une relation qui sera uniquement portée à apaiser la douleur de la thérapeute.
Pous vous donner un exemple, j’ai, il y a plusieurs années, fait un échange de soin avec une masseuse. Elle a été ma cliente en thérapie, j’ai été la sienne pour un massage détente. J’insiste sur le détente car le massage n’avait pas vocation à être thérapeutique.
Durant ce massage, elle m’a expliqué entre autre, que j’étais tendue car mon père attendait mon pardon. Hors, si il est vrai que les relations avec celui-ci ont été conflictuelles, cela plusieurs années que je mettais cette thématique régulièrement au travail (et encore aujourd’hui), ce qui n’était, en tout cas à l’époque, pas son cas.
Car une relation plus que compliquée avec son père, elle en avait une, mais n’était pas prête à la mettre au travail.
Je lui ai répondu simplement que cela ne me parlait pas, mais elle a insisté longuement….autant vous dire que je suis sortie du massage encore plus tendue qu’avant…et que je n’ai plus souhaité y retourné.
J’ai tenté d’en discuté par après pour lui expliquer que la prise en charge n’avait pas été ok pour moi, sans succès.
Et c’est là que j’ai envie d’appuyer mon propos.
En tant que thérapeute, aidant, personne dans le soin, que l’on soit psy, masseuse, énergéticienne, naturo etc… n’oublions jamais que les personnes qui viennent à nous sont dans une posture de vulnérabilité et qu’elles sont en attente de sécurité, de bienveillance et de respect, notamment par rapport à leurs limites et leurs besoins.
Bien sûre qu’elle aurait pu être dans le juste, mais là où cela ne jouait pas, c’est l’insistance face à la limite que j’ai joué et c’est sa non prise de conscience de sa propre histoire qui a fait que cela m’a impacté négativement.
Si l'on reprend la citation de Jung et du médecin blessé, cela signifie clairement qu’avoir traversé des souffrances peut être une force pour aider les autres, mais que si la blessure n’est pas consciente et intégrée, elle peut se rejouer dans la relation d’aide sous forme de projections ou d’abus de pouvoir.
Ici, la personne a clairement projeté son histoire sur la mienne, et finalement, n’a pas été dans une écoute profonde de mes besoins.
Une thérapeute non consciente de ses blessures peut ainsi manipuler, fausser le processus thérapeutique, nourrir un transfert toxique, maintenir l’autre dans une relation de dépendance, au lieu d’aider réellement, avec justesse.
Encore une fois, j’insiste là-dessus car, après tout, nous sommes des humaines en cours de développement.
Qui peut prétendre avoir travaillé toutes ces blessures, l’ensemble de son histoire avant d’aller dans l’aide à autrui? Franchement, tu en connais? Moi non, et moi la première.
Mais, et la nuance est importante, il va s’agir d’en avoir conscience et de travailler sur soi régulièrement.
Parce qu’un autre risque serait de devenir une sauveuse ou une bourreau, comme nous l’explique si bien Karpman avec son triangle.
Tu ne connais pas? Je t’explique:
Le triangle de Karpman, également appelé triangle dramatique, est un modèle d'analyse des interactions humaines développé par le psychiatre Stephen Karpman en 1968. Ce modèle décrit trois rôles que les individus peuvent adopter dans des situations conflictuelles ou de manipulation, mais également dans certaines postures professionnelles.
Je t’en parle ici car, malgré tes intentions bienveillantes, tu peux être prise dans des enjeux du triangle.
Le mettre en conscience est donc une étape essentielle pour assurer un suivi de qualité.

Le rôle de la sauveuse est souvent valorisé dans les métiers de l’aide. Il donne un sentiment d’utilité, de légitimité, voire de supériorité morale.
Ceci dit, il implique que l’autre ne peut pas s’en sortir seule et induit une certaine dépendance envers la thérapeute.
En effet, prendre se rôle en tant que thérapeute déresponsabilise la personne de ses actions et de ses décisions, elle impose une solution qui n’est pas forcément adaptée à la cliente et ne permet pas l’autonomisation de celle-ci.
Le rôle du bourreau, quand à lui, peut s’éveiller, soit parce que le côté sauveuse est épuisée, soit parce que l’histoire, la situation de la cliente fait résonnance avec quelque chose en nous.
Le danger ici est que la thérapeute peut devenir agressive, humiliante, culpabilisante et maintenir la cliente dans un statut de victime.
La bourreau peut vouloir bousculer la personne, qui n’est pas forcément prête à l’être, pour favoriser une prise de conscience rapide.
En somme, la bourreau impose son rythme, ses idées, son savoir.
Mais une thérapeute peut également se mettre dans le rôle de victime, notamment quand l’histoire de l’autre fait résonnance avec la sienne et qu’elle va exposer celle-ci, voir se plaindre, au point que la cliente n’aura plus de place au sein de l'espace thérapeutique.
En plus de tout cela, nous ne sommes jamais figée dans un rôle, nous pouvons passer de l’un à l’autre, c’est en cela que le triangle est dit dramatique.
Les risques d’être prise dans ce triangle sont:
une perte de neutralité : tu n’es plus un miroir, tu es actrice du drame
de faire du transfert et contre-transfert: tu projettes, tu interprètes, tu réagis
de nourrir une dépendance émotionnelle : tu t’attaches à "réussir" une guérison qui ne t’appartient pas
un épuisement pro : burn-out, désillusion, perte de sens
Heureusement, il est possible de le prendre à contre-pied et de transmuter ces rôles en super-pouvoirs:
Victime → Créatrice : Prends la responsabilité de tes actions et focalise toi sur les solutions plutôt que sur les problèmes. Nourrie ton côté humaine et fais de ta vulnérabilité un exemple et une force.
Persécuteur → Challenger : Encourage et soutiens les autres de manière constructive sans critiquer, dans un cadre sécurisant et authentique.
Sauveur → Coach : Aide en posant des questions qui guident l'autre à trouver ses propres solutions, sans intervenir directement, nourris son autonomie.
Encore une fois, ici, on s’aperçoit à quel point il est primordial de travailler sur soi.
Non seulement cela permet d’être en conscience de ses blessures, de ne pas tomber dans certains rôles qui emprisonnent l’autre, mais cela permet aussi de ne pas succomber à sa part d’ego en quête de reconnaissance éternelle.
En effet, on peut croire être dans le cœur, l’empathie, l’alignement… mais en réalité, c’est l’ego qui pilote, sans bruit. Il ne s’impose pas frontalement: il se camoufle dans de belles intentions : aider, guider, inspirer, transformer. Et c’est là que c’est traître.
L’ego utilise la posture d’aidante comme un moyen d’exister, d’être vue, admirée, valorisée. Il veut :
Être indispensable
Avoir raison
Être reconnu comme "sage", "lumineux"
Se sentir supérieur à celle qui souffre
Alice Miller analyse ce phénomène en expliquant que certaines personnes deviennent thérapeutes pour enfin recevoir ce qu’elles n’ont jamais eu: de l’écoute, de l’admiration, de la reconnaissance.
Mais ça se fait au détriment de la patiente qui devient le miroir inversé de leur souffrance de la thérapeute.
Elle dira par ailleurs:
"L’ego du thérapeute non conscientisé manipule la relation sans le vouloir.”
De même, Thomas Hübl parle de "spiritual bypassing" : une forme d’ego spirituel où l’on évite de faire face à ses blessures en se réfugiant dans des postures de lumière.
Dans tous les cas, la posture est dangereuse car elle peut faire rapidement de nous une personne dogmatique où l’espace de soin devient un espace pour nourrir son ego et non pour accueillir l’autre.
Ainsi, tu peux te demander, sans jugement mais avec beaucoup de douceur, si:
Tu as besoin d’être admirée ou suivie ("Mes clientes m’adorent").
Tu veux "guider" à tout prix, même si l’autre ne demande rien.
Tu te sens vexée ou dévalorisée quand une cliente part ou remet en question son approche.
Tu monopolises l’espace, parle trop d’elle, "enseigne" au lieu d’écouter.
Tu se sens menacée par la puissance ou l’autonomie de l’autre.
Si oui, je t’invite à mettre en conscience ton ego chaque fois qu’il se manifeste, le nommer, le mettre en lumière, à rire de lui en le pointant du doigt, à te faire accompagner quand tu sens que quelque chose te dépasse, à prendre du recul régulièrement : "Pourquoi j’ai dit ça ?", "À qui ça sert vraiment ? A revenir à une posture de service, non de sauvetage.
Parce que le danger que cela représente pour ta cliente est réel: tu imposes ta vision et ne respecte pas le rythme de l’autre, tu créées une relation de dépendance affective (tu as besoin de moi), tu bloques l’évolution de ta cliente et tu risques de t’effondrer quand ton autorité sera remise en question.
L’ego déguisé est comme un fantôme bien maquillé : invisible au premier abord, mais présent dès qu’on cherche à combler un vide intérieur à travers les autres.
Il ne s’agit pas de le juger, mais de l’apprivoiser, de l’exposer à la lumière, pour que l’aide que tu proposes soit vraiment libre, respectueuse et propre.
"Un soin donné avec l’ego est une prise de pouvoir. Un soin donné avec clarté est un acte d’amour."
Risques et dérives
Tu l’auras compris, ne pas mettre du sens sur pourquoi on choisit d’aider l’autre, peut ouvrir la porte à un tas de dérives possibles, que ce soit pour l’accompagnante, que la cliente.
En tant que soignante, tu peux imposer ton savoir et pouvoir à l’autre, prendre l’ascendant sur elle et entrer dans des enjeux d’emprise.
De même, tu risques de tomber dans une forme de dynamique du dogme et t’imposer comme gourou avec une autorité absolue.
Dunning et Kruger ont d’ailleurs mis en perspective que ce risque était plus accru lorsque les personnes avaient peu/pas de connaissances suffisantes.
Ils montrent que les personnes qui ont peu de savoirs dans un domaine ont tendance à surestimer leur propre expertise, tandis que les vrais expertes doutent plus et se remettent plus facilement en question (voir trop).
Cela implique plusieurs choses, notamment une émergence de gourous du développement personnel:
de nombreuses personnes se lancent en effet dans la thérapie ou le coaching après quelques lectures ou un diplôme express, convaincues d’avoir compris toute la psychologie humaine et des enjeux qui gravitent autour de la relation d'aide.
un rejet des savoirs, qu'ils soient académiques ou non : Certaines personnes dévalorisent la science, la psychologie, la spiritualité et toutes autres formes de savoirs , car elles ont l’impression que leur expérience personnelle suffit.
une absence d’auto-critique : en effet, plus une personne est ignorante des complexités de l’accompagnement, plus elle croit qu’elle a tout compris et n’a pas besoin de se former davantage.
"L'illusion de connaissance est plus dangereuse que l’ignorance." Référence : Kahneman, D. (2011). Thinking, Fast and Slow.
C’est ainsi qu’on retrouve des pseudo-thérapeutes qui se disent expertes, shamane, après un week-end de formation, alors qu’une thérapeute dans une démarche saine et authentique, continue à se remettre en question et à approfondir ses connaissances des années durant.
Attention, je ne dis pas qu'on ne peut pas vivre des initiations, des révélations lors d'ateliers, de retraites, de formations. Et je ne dis pas non plus qu'on ne peut pas recevoir des enseignements via le biais de la canalisation. Bien sûre que tout cela est possible.
Simplement, je tiens à apporter de la nuance en t'invitant toujours à remettre en question ce que tu sais et à nourrir tes savoirs en continuant de te nourrir des savoirs de l'autre.
Il existe encore un tas d’autre dangers et de dérives quand notre posture thérapeutique n’est jamais mise au travail comme le transfert et le contre-transfert, les enjeux de résonnance et bien d’autres abus de pouvoir qu’ils seraient un peu trop long d’énumérer maintenant.
Ceci dit, si tu souhaites faire une suite à ce post, n’hésite pas à me le communiquer en commentaire.
Aussi, comment éviter ses dérives? En soi, c’est assez simple mais cela demande un effort continu et constant:
Faire un travail sur soi de manière régulière: thérapie personnelle, supervision, remise en question, débriefing etc...
cultiver son humilité et accueillir ses responsabilités
nourrir sa pratique de lectures, de partages, de savoirs...
encourager l’autonomie du client
On conclue?
Être thérapeute, ce n’est pas un statut, c’est une posture d’être.
C’est accepter d’être traversée, de douter, de te remettre en question… tout en étant bien ancrée et connectée.
Et si, lors de la lecture de ce post, ou dans ton quotidien professionnel, tu ressens parfois un sentiment d’imposture, de la fatigue, ou de l'inconfort, sache que c’est normal.
Cela signifie dire que tu es vivante, que tu te questionnes, et que tu te refuses à ne pas donner un accompagnement de qualité à l’autre, alors…merci pour ça 💛
Merci d’avoir pris ce temps avec moi.
Si ce post t’a parlé, partage le, parle en autour de toi, écris un commentaire pour me dire ce que tu en as pensé, ou viens débattre avec plaisir :)
Si tu souhaites travailler ta posture thérapeutique, tu peux suivre en suivant le module 3 de ma formation Eveil de l’Âme 💫
À bientôt pour un prochain post

コメント